Interrogatoire [PV Caspian]

Lorsque j’ouvris les yeux, j’eu du mal à me faire à la lumière de la pièce où j’étais. Mais d’ailleurs ? Ou est-ce que j’étais ? Que c’était-il passé ? Je me redressais en me frottant les yeux puis regarda autour de moi. J’avais été entreposé dans un lit. J’étais dans une chambre que je ne connaissais pas. Qu’est-ce que je fichais ici ? Le lit était très propre, les draps en bon état et à en jugé par l’aspect cette parure avait du couter une fortune. La chambre était joliment meublée. Les fenêtres certes fermées mais les rideaux d’un rouge sombre, grands ouverts, accrochés au mur par des lanières couleur or. Le soleil se levait à peine, les nuages viraient encore sur l’orange. Je remarquais aussi que mes vêtements sales et déchirés avaient été lavés et entreposé, plié sur le bureau pas loin de moi. Je jetais donc un coup d’œil à mon corps, je portais une sorte de pyjama blanc nacré, qui sentait bon, il fallait bien l’avouer. Je levais mon haut pour constater que mes blessures avaient même été soignées, ainsi que certaines blessures plus vieilles dont je n’avais pas eu le temps de m’occuper. Quelqu’un m’avait soignée ? Pourquoi ? Je remarquais aussi que mes cheveux, salis par la guerre avaient été lavés et étaient maintenant propre. Sur la table de chevet avait été posé une brosse ainsi qu’un miroir et des élastiques. Sans me poser de question, je m’empressais de me brosser les cheveux et de les attacher.

Une fois cela fait, je voulu sortir de la chambre, mais celle-ci était fermée à clé. Impossible de l’ouvrir. Je commençais à comprendre. Malgré ses délicates attentions, j’étais prisonnière. Sans doute de Caspian.

Je me remémorais ce qui c’était passé. Zolm m’avait communiqué que Lucy Pevensie, la reine de l’ancien temps était revenue à Narnia. Ma mission était donc de l’intercepté, de l’empêcher de rejoindre Caspian en la tuant. Le fait que ce n’était qu’une enfant me dérangeait beaucoup. Bon vous allez me dire, je n’ai moi-même que 19 ans, je n’étais pas bien vieille. Ce qui me dérangeait le plus était que j’avais rencontré Edmund quelques jours auparavant et que je l’avais beaucoup apprécié. Mais il était mon ennemi, et Lucy était sa sœur. J’allais donc m’attirer la haine d’Edmund. Mais de toute façon ma mission était de tuer les rois et reines de l’ancien temps.

Ce que je n’avais pas prévu dans mes plans étaient que Lucy soit protégée par une dragonne. Je n’avais pas peur d’elle bien entendu, bien qu’impressionnée, malheureusement elle n’était pas à sous estimer. Elle m’avait beaucoup ralentit et Caspian avait eu le temps d’arriver. Sans parler de l’arriver d’Edmund également. Tout était passé trop vite, je ne me souvenais plus vraiment des évènements. Je m’appelais simplement que j’avais été assommée. Par qui ? Edmund ? Caspian ? Je laissais échapper un grognement. Je m’étais fait avoir bien trop facilement. Et maintenant j’étais leur prisonnière.

Mais je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce qu’ils avaient prit soin de moi ? Pourquoi tant d’attention alors que je suis le bras droit des rebelles ? Est-ce qu’on voulait m’avoir par les sentiments ? C’est malin, parce que, j’ai beau ne pas le montrer, mais je suis très sensible. Mais d’un autre côté, ça ne m’étonnait pas trop. Caspian avait toujours été un bon roi. Je n’avais rien contre lui, en fait je l’admirais. Mais les évènements avaient voulu que je devienne le bras droit des rebelles. Si je devais la fidélité à Caspian, je devais la vie à Zolm le chef des rebelles. Je devais donc le suivre. Et je le ferais, même si je devais en mourir. Après tout Zolm était mon meilleur ami et il avait été la pour moi lorsque ma vie c’était écroulé. Il était le seul à ne pas m’avoir laissé tomber. C’est pour cela que je le suivrais jusqu’à la fin.

Très stressée, je tournais en rond dans la pièce, en serrant les points. Lorsque j’étais seule, je pouvais montrer mes véritables émotions. Je me posais plusieurs questions. Depuis combien de temps j’étais ici ? Qu’est-ce qu’ils allaient faire de moi ? Est-ce que quelqu’un allait venir à mon secours ? Est-ce que je devais me débrouiller par moi-même ? Qu’est-ce que me voulait Caspian ? Qu’avait-il l’intention de faire ? Je devais m’enfuir ? Ou au contraire rester tranquille ? Me voila de nouveau dans tous mes états. Je serais et desserrais les poings. Sous la panique, j’avais de plus en plus de mal à respirer, et des décharges électriques sortaient de mon corps. Oh non ! Le voila mon secret. Je suis une sorcière. Je manipule l’électricité. C’est ça qui avait détruit ma vie. Et là je devais à tout prix me calmer, si je ne me contrôlais plus, je risquais de faire exploser le château et je n’ose imaginer les conséquences. J’inspirais un bon coup en fermant les yeux. Heureusement je réussis à me calmer.

Je m’assis dans le lit qui m’avait été donné et j’attendis patiemment que quelqu’un se décide à venir me voir. Cependant je ne voulais pas avoir affaire à Caspian. Je l’admirais trop et j’avais tellement honte de moi. Je ne voulais pas qu’il voit en moi la rebelle que je suis et qu’il me juge. Mais je me doutais bien que c’était lui qui allait venir.

Et en effet, la porte s’ouvrit pour faire place à Caspian. Ayant reprit le contrôle de moi-même, je l’accueillis avec mon habituel grand sourire joyeux et naïf.

- Vous avez une façon bien délicate de traiter vos prisonniers …. Mon Roi.

C’était ma façon à moi de le remercier de m’avoir bien entretenu au lieu de me jeter dans un vulgaire cachot comme il aurait pu le faire. Et le « mon roi » était sortit tout naturellement. Caspian n’en restait pas moins mon Roi. Moi je ne voulais pas sa mort, je ne faisais que suivre Zolm.

Ne changeant pas d’expression, je repris la parole.

- Roi Caspian, je sais ce que vous attendez de moi. Mais je ne peux pas. Je ne peux rien vous dire. Je ne peux pas trahir le chef, c’est impossible.

Je détournais les yeux, incapable de soutenir mon regard. J’éclatais soudainement de rire. La situation était bien ironique. Mon rêve de petite fille était de devenir forte pour protéger le roi. Au lieu de cela je me dressais contre lui, bien que ce rêve fût toujours présent. Je me contentais de regarder le mur, pour ne pas voir Caspian. Etrangement je n’arrivais pas à me comporter comme d’habitude. Normalement, j’affrontais tout en souriant. Mais là j’en étais incapable. Sans doute à cause de la honte que j’avais à me dresser face à la personne que j’avais toujours voulu protéger.

- Quelle situation ironique

Je soupirais puis tourna enfin la tête vers lui, retrouvant mon sourire.

Je me réveillai assez tôt, ce matin , la tête encore pleine de rêves, avant de me souvenir d'une chose plus qu'importante: Ma prisonnière! La rebelle s'étant attaquée à la Reine LUcy était à présent entre mes mains, dans ce chateau, enfermée à double tour dans une bien confortable chambre. Il était évident que je n'allais pas la jeter dans des cachots pour le moins inexistants. Nous n'avions pas l'habitude, à Narnia, de traiter nos prisonniers de quelque manière horriblement barbare, comme dans certains autres états, je pensais à Calormen, à présent que les barbares avaient pris les rênes du pays. Nous l'avions faites prisonnière après une bataille acharnée et l'ayant assomées, nous avions pu la ramener ici, et l'enfermer dans cette confortable chambre. Nous l'avions soignée, et avions lavé ses vêtements, remplaçant ceux qui devaient l'être. Cette fille me rapellait quelqu'un. Je réfléchis un instant avec que le franc ne tombe. Evidemment, elle était le bras droit, du chef des Rebelles. Son nom était, si je me rappelais bien, Ella Mars. Elle allait pouvoir nous renseigner, si du moins elle voulait bien parler. Je l'espérais. Cette guerre qui s'annonçait ne me plaisait vraiment pas. Mon début de règne avait déjà été difficile et j'aurais bien aimé que les difficultés s'atténuent. Ce n'étais pas vraiment le cas, mais si cette fille me disait ce que je voulais savoir, alors dans ce cas, tout serait bien plus simple. mais je ne me faisais pas d'illusions, je n'arriverais pas facilement à la faire parler, à ce qu'elle trahisse son chef. Enfin...

Je me levai, fit rapidement ma toilette et me vêtis de manière simple mais ceignis tout de même mon épée à mon côté. J'avalais rapidement un petit déjeuner avant de descendre deux étages et de me retrouver devant la porte de la chambre d'Ella mars. Je frappai deux coups et sans attendre la réponse, entrai. A cette heure-ci, elle était forcément levée. Effectivement lorsque je passai la porte, elle m'attendait, les cheveux attachés, l'air aussi sereine que possible. Elle m'accuillit avec un grand dourire presque enfantin et une phrase toute aussi innocente:

- Vous avez une façon bien délicate de traiter vos prisonniers …. Mon Roi.

je levai un sourcil à son appeltion envers moi. En effet, je n'attendais pas d'une rebelle de me faire appeler "Roi". Après tout, ils voulaient tout de même la fin de mon règne. La jeune fille ne parut pas remarquer mon air étonné et continua sur le même ton:

- Roi Caspian, je sais ce que vous attendez de moi. Mais je ne peux pas. Je ne peux rien vous dire. Je ne peux pas trahir le chef, c’est impossible.

Evidemment, cette fille était intelligent et savait très bien pourquoi elle était là. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi ce respect dans sa voix lorsqu'elle m'adressait la parole. Elle étant ce qu'elle était, elle aurait dû m'insulter ou au mieux m'ignorer, mais telle que je la voyais, cette fille était une Telmarine comme une autre, un de mes sujets, que je me devais de respecter et traiter comme telle. mais je ne devais dans aucuns cas oublier que cette jeune dame avait avant tout tenté de tuer lucy, crime pour le moins horrible de tenter d'assassiner une des Reines de l'Ancien Temps.
Soudain, elle baissa les yeux et éclata de rire, apperement sans raison. Je la laissai faire, un peu perplexe mais son rire s'arrêta aussi soudainement qu'il avait commencé et elle souffla doucement:

- Quelle situation ironique

Elle soupira et releva son regard vers moins, un petit sourire plaqué sur les lèvres. Je soupirai à mon tour, avant de prendre la parole:

-Mes prisonniers sont de personnes commes les autre, mademoiselle, je ne voit donc pas pourquoi je devrais les traiter autrement. J'ai pouratnt été obligé de vous enfermez si je ne voulais pas vois voir vous envolée lorsque je serais venu. Mais si vous avez besoin de quoique ce soit, nous pouvons vous l'apportez, du moment que ce n'est ni armes, ni moyens de vous échappez. Comme vous pouvez le voir, toutes vos armes sont entre nos mains et le resterons aussi longtemps que nécessaire. Je vois que vous savez ce que j'attends de vous, mais pour l'instant je n'ai qu'une, non deux questions. Tout d'abord, vous m'avez appelé "Roi". Puis)je savoir pourquoi? Si je ne me trompe pas, vous êtes Ella Mars, bras droit de Zolm Er'il. ma deuxième question est: Pourquoi cette situation vous parait-elle ironique? Après tout, vous n'êtes que ma prisonnière.

Je me rendais bien compte que mes questions étaient forts personnelles, mais si je comprenais comment cette fille pensait, je pourrait alors la convaincre de me confier ce que je voulais savoir. Les plans des rebelles, par exemples, ou encore leurs positions, ou leurs armes et alliés. Mais pour cela, cette fille devrait se confier, ce qui n'étais pas chose facile.

A peine eu-je fini mon discours que son visage se ferma. Lentement, elle se leva, se dirigeant vers la fenêtre. Elle ne voulait apperement pas me regarder dans les yeux. Cette fille était incompréhensible. Je la pensait forte, et voilà qu'elle me montrait ouvertement ses faiblesses, ce qui me poussa encore plus à tenter de la comprendre. Doucement, elle murmura que cela n'avait aucune importance et avant que je puisse répliquer quoi que ce soit, elle se tourna vers moi et me lanca:

- Pourquoi ? Pourquoi faites vous ça ?? Pourquoi vous cherchez à me connaître ?? Ce n'est pas comme ça qu'il faut procéder !!! Ce que je pense réellement de vous ne dois pas compter !! Ca n'a pas d'importance !! Vous devez gardez en tête que je suis Ella Mars !! Je suis votre ennemie !! Alors vous devez faire votre putain d'interrogatoire, même la torture s'il le faut !!!! MAIS NE CHERCHEZ SURTOUT PAS A ME COMPRENDRE !!!!!

Plus sa répartie avançait, plus elle haussait le ton et plus les larmes coulaient sur ses joues sans qu'elle semble s'en rendre compte. Elle ne voulait pas que je tente de savoir ce qu'elle pensait, fière comme elle l'était. Mais son état me touchait, cette fille souffrait et j'arriverais bien à la comprendre. Après un long silence elle retourna s'asseoir sur le lit et sans me regarder, m'expliqua ce que je voulais savoir. Qu'elle ne me détestait pas mais que les aléas de la vie lui avaient fait prendre ce choix de se dresser contre moi, son Roi. Non elle ne me détestait pas mais elle suivrait ses conviction jusqu'à la mort. La sienne ou la mienne. Ou celle des Anciens Rois et Reines. Son ton buta tout de même sur lenom d4edmund mais elle ne flancha pas. Et elle disait vrai. Un jour je devrais bien la tuer, ne fut-ce que pour sauver mon Royaume, ce qui était, après tout ma priorité. Elle termina sa tirade par un murmure:

- Même si ce n'est pas ce que je veux. Je suivrais tout de même Zolm.

Je soupirai et llai m'agenouillai devant elle, histoire de pouvoir le regarder dans les yeux. Je tenais à ce que notre discussion soit honnête et entre adultes. Après avoir gardé le silence quelques minutes, je pris la parole:

-Je comprend votre choix, Miss Mars, mais si celui-ci ne vous convient plus, pourquoi suivre cet homme qui vous ordonne des actions contraires à votre conviction? Vous vouliez me protéger, à protéger Narnia. Et vous voilà à tenter de tuer ceux qui ont sauvé ce Royaume maintes fois par le passé. Vous disiez que j'étais lameilleure chose qui soit arrivée à Telmar mais je n'aurais jamais pu devenir Roi sans Peter, Edmund, Susan et Lucy. Sans eux je serais mort, assassiné par mon oncle Miraz. Si vos convictions sont de protéger Narnia faites le. Pour votre Royaume, votre Roi et surtout Aslan! Connaissez-vous l'Histoire de Narnia? Celle d'il y a des miliers d'années? Souvenez-vous... Edmund avait lui aussi fait un choix, un mauvais choix, mais il a été sauvé à temps et regardez le à présent, il aide de tout son coeur son pays. Vous pouvez faire de même. Les choix que nous prenons ne sont pas immuables, soyez-en certaine!

J'espérais que mes paroles aient pu touché son coeur, s'ils ne peuvent toucher sa raison. Cette jeune fille se torturait l'esprit par ces choix impossibles. Et pourtant, si elle nous rejoignait, si elle nous confiait tous les plans des rebelles, nous lui assurerons sa protection, envers et contre tout.